Des goûts |
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S'il ne lit pas que des romans policiers, que lit-il alors ?
Et bien de tout, à commencer par l'un des romanciers que je considère comme
l'un des plus grands conteurs vivants : Alessandro Baricco.
Rarement un livre m'aura autant ému que son "Océan Mer" ou son "Novecento :
pianiste". Lyrisme, imaginaire, et réflexion sur nous, notre monde, les hommes,
tout y est, et c'est magnifique. A conseiller aux rêveurs, aux mélancoliques,
aux écorchés, qui ont envie/besoin de substance pour aller encore plus loin.
Ou tout simplement à ceux qui voudront voyager.
L'autre grand monsieur, mort cette fois-ci, c'est L.F. Céline. Comme pour Lovecraft,
tâchons d'oublier l'homme pour savourer l'œuvre. "Le voyage au bout de la nuit"
fut un choc lors de mon époque lycée. A chaque page ou presque on a envie de
souligner une phrase. C'est pur.
Et enfin le grand, l'unique, celui devant lequel nous ne sommes rien : Shakespeare.
Ça ne s'explique pas une passion comme celle-là, ça se lit, un point c'est tout.
Sinon, parmi les auteurs ou livres que j'apprécie, citons dans le désordre :
Barjavel ("La nuit des temps" quel livre !!!!) ;
Mark Twain (le papa d'une littérature à part entière) ;
Donna Tartt "Le Maître des illusions", LE roman à mettre entre les mains de
tout ceux qui oseront vous dire qu'il n'y a pas une très grande littérature
contemporaine américaine ;
Victor Hugo "L'homme qui rit", gothique et beau ;
Stefan Zweig, pour la profondeur psychologique de ses personnages et parce qu'un
homme aussi grand ne peut qu'être lu ;
"Bartelby le scribe" de Herman Melville l'une des plus belles nouvelles que
j'ai lue avec celles de Buzatti ("Le K") pour leurs chutes ;
"Pilgrim" de Timothy Findley parce que… parce qu'il faut le lire ! ;
"Les enfants terribles" de Cocteau, dur mais un voyage dans l'enfance, un peu
à la manière de "L'attrape cœur" de Salinger…
Là encore ça pourrait durer sur des pages et des pages mais à moins de faire
une liste il faut bien s'arrêter. Pourtant j'en oublie tant…
Pour terminer, j'ai rencontré ces deux dernières années quelques écrivains qui
n'ont jamais hésité à me faire partager leur expérience et leur savoir, d'une
manière ou d'une autre ils me guident aujourd'hui dans ce métier qui est le
mien ; passer de l'autre côté des pages, ne plus être celui qui boit les mots,
en devenir la source…
Parmi ceux-là je voudrais en citer quatre, pour des raisons différentes : Jean-Luc
Bizien, Jean-Christophe Grangé, Christian Lehmann et Bernard Werber. Une rencontre, quelques mots, et la
magie s'opère…