En 1993, je sortais de la projection du Dracula de Coppola lorsque je suis entré dans une galerie d’art, poussé autant par le hasard que par ma petite amie que j’accompagnais. Pour l’anecdote, c’est en sortant du même cinéma, quelques années plus tard, alors que nous étions redevenus de bons amis, qu’elle me suggéra le nom de « Chattam » comme pseudo !
Mais revenons à nos moutons…
A priori, à 17 ans, je n’étais pas particulièrement porté sur la peinture en général (à quelques exceptions près – Millais et son Ophélia qui me hante toujours) et certainement pas sur les peintres contemporains.
Pourtant, ce jour là, je suis resté dix minutes en extase devant une toile.
C’était un paysage de montagnes, une nature luxuriante, et au milieu de la vallée : un énorme cube de pierre, haut comme un immeuble, percé de trous étranges, reliés par des passerelles de lianes, des échelles de cordes… Aucun être vivant en vue, sorte de reliquat d’une civilisation primaire disparue…
J’étais fasciné, bouleversé même. J’ai admiré une autre toile du même artiste, dans le même esprit, mais avec un bateau énorme abandonné sur la terre, comme l’épave de l’Arche.
J’étais tombé amoureux. Tout simplement.
Bon, reste que j’ai demandé le prix et c’était pas du tout, mais alors pas du tout dans les cordes d’un adolescent de 17 ans travaillant au McDo pendant ses années lycée !
Mais j’ai gardé un cliché mémoriel de l’œuvre de ce génie et me suis juré qu’un jour, comme dirait Wayne (comprendront les geeks cinéphiles) qu’elle serait mienne.
Sauf que les années ont passé, et que ma mémoire a peu à peu aménagé le nom de l’artiste en quelque chose qui, dix ans plus tard, n’avait plus rien à voir avec son nom véritable !
Depuis presque sept ans maintenant, je cherche régulièrement sur Internet, désespérément devrais-je dire, pour retrouver son nom, et son œuvre.
Ô miracle, voici quelques semaines, à force de chance (et d’obsession monomaniaque à tendance têtu), j’ai fini par retomber dessus, page 42 de Google Image avec les mots clés « paysages post apocalyptique » !
Le frisson… l’appréhension subite de ne plus me reconnaître dans ces toiles, que le temps passé ait fait son œuvre, hélas.
Et là, sur le site de l’artiste, le retour aux sources. La fascination. Le savoureux délice de retrouver intacte une émotion adolescente.
Il s’appelle Jean-Pierre Ugarte, vous le connaissez déjà peut-être, et je suis un inconditionnel de son œuvre, en particulier dans sa partie imaginaire, ces paysages dont on ne sait s’ils sont d’autrefois ou de bientôt.
Je voulais partager cette anecdote avec vous et vous proposer un petit tour sur les terres du maestro :
Voyage chez Ugarte.
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