Les amateurs de la série « Friends » savent comme il est important d’avoir une « liste ».
Ne dérogeant pas à la règle, et parce que nous sommes ici en amateurs de romans noirs, de polars, ou thrillers, peu importe, ma première liste sera celle des 10 romans policiers qui m’ont le plus marqué. Et vous, votre liste, elle ressemblerait à quoi ?
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Friday, 1 April 2011
Et si on faisait une liste ?
Necropolis de Herbert Lieberman.
Parce que c’est tout simplement ce que j’ai lu de plus noir tout en étant de plus humain dans le genre. Parce que c’est le portrait de la New-York abyssale des années 70, glauque, avide et tentaculaire. Et pour le génie de Lieberman à nous faire suivre ces deux enquêtes qui prennent aux tripes. Et si Lieberman prend son temps pour nous la conter cette histoire c’est pour la rendre d’autant plus réelle. Brillant tout simplement. Amateurs d’histoire hyper rythmée et de thrillers au suspense omniprésent passez votre chemin, par contre si vous voulez plonger dans le cœur du roman noir, vous n’en ressortirez pas indemne ! Si bien détaillée dans les états d’âme et dans le quotidien de ce légiste qu’on croirait l’histoire vraie.
Dragon Rouge de Thomas Harris.
Le roman policier qui a ancré la figure du tueur en série et celle du profiler qui en est le miroir dans la littérature. C’était le premier roman à le faire avec une telle précision, tout y sent le vrai, la subtilité des personnages autant que celle de l’enquête, la première apparition du fameux Hannibal Lecter. Dans le genre figure du mal incarné, on n’a toujours pas fait mieux depuis !
Même Le silence des agneaux qui n’est en définitive qu’une version modernisée de Dragon rouge ne parvient à se hisser au-dessus de son modèle. Harris avait déjà tout dit, avec simplicité et une efficacité redoutable dans ce livre, c’est d’ailleurs peut-être pour ça qu’il n’écrit plus… (non, le livre Hannibal n’est pas de lui, c’est impossible, non, non, non, je refuse de le croire !)
Shutter Island de Dennis Lehane.
La claque. Un récit policier tout en atmosphère, une énorme ambiance plus qu’un suspense, mais des personnages savoureux, une enquête habile, et la plume tranchante de Lehane pour nous découper au scalpel cette île et ses habitants. Et puis la fin ! Quelle fin ! Je ne crois pas avoir déjà lu un roman dont le dernier paragraphe donne l’irrépressible besoin de relire de suite tout le livre…
Le tableau du maître flamand de Arturo Pérez-Reverte.
Cet auteur, c’est un peu comme Lehane, on peut tout lire avec délectation. Ceci étant, cette incursion dans le roman policier par Pérez-Reverte laisse une trace particulière sur la mémoire. Quand on a son talent, son écriture, on ne peut se contenter d’un simple récit de crime et d’investigation, il faut y ajouter l’intelligence, la manipulation et une dose d’érudition bien amenée. Entre crime, partie d’échec, enquête sur le passé et l’art, bref, un maelstrom vertigineux et savamment orchestré. Roman à énigme, il ne manque rien à l’histoire, tout y est, finement assemblé pour en faire un classique du genre. A mettre entre toutes les mains rapidement.
Les rivières pourpres de Jean-Christophe Grangé.
Jamais avant lui un français n’avait su s’approprier les codes du thriller à l’américaine pour en faire un thriller français. Les rivières pourpres c’est la naissance d’un auteur avec son style bien à lui, et d’un genre – le thriller français. L’histoire est maligne à souhait, parfaitement documentée sans être didactique, les personnages sont percutants, le rythme épuisant pour le lecteur, avec un suspense jamais artificiel, bref, c’est un sans faute jusqu’au dernier chapitre. Il a ouvert la voie avec un talent qui n’avait jamais été vu auparavant dans notre pays, Grangé, il n’y a pas à dire, c’est le patron. Suffit de relire Les rivières pourpres pour s’en convaincre.
Le maître des illusions de Donna Tartt.
Toute personne n’ayant pas lu cette œuvre doit de suite arrêter toute activité pour se jeter dessus, c’est une question de vie ou de regret. Dans le genre polar psychologique, je n’ai jamais lu aussi bien, et pourtant ma première découverte du chef d’œuvre de miss Tartt remonte aux années 90, et j’en ai lu un paquet depuis… Mais la densité de ce roman est inégalable. Oui, le rythme – si tant est qu’il y en ait un – est d’une lenteur certaine, mais c’est parce que nous suivons la naissance de la pensée criminelle, du remords, de la culpabilité, dans leur moindre détail. Et on le devine, il faut du temps pour décortiquer ces phénomènes. Ce portrait d’un groupe d’étudiants brillants est envoutant, l’université et le Vermont nous happent, et voilà que le pavé est rapidement englouti, et son lecteur reste sur le flanc, sonné par autant d’émotion et de justesse rien qu’avec des mots sur du papier. Roman bouleversant, chef d’œuvre des vingt dernières années, rien que ça, oui, rien que ça.
L’aliéniste de Caleb Carr.
Pour l’ambiance du New-York de 1900, c’est juste géant ! Coté intrigue, Carr prend son temps pour la tisser, mais lorsque la toile se dévoile à nous dans son ensemble, il est trop tard pour faire machine arrière, nous sommes pris, totalement englués dans ce terrifiant piège à lecteur que devient le roman. Bien écrit, narrateur sympathique, grosse présence de la ville dans son contexte historique, et sur ce dernier point, je crois que je n’aurais jamais écrit Léviatemps de cette manière sans avoir lu L’aliéniste car j’ai vécu cette lecture comme un voyage dans le temps. C’est une belle réussite dans le genre histoire à la Jack l’éventreur.
Les racines du Mal de Maurice Dantec.
Un gros morceau. Voilà ce qu’est le roman de Dantec. Un bout de littérature qu’il n’est pas toujours simple d’avaler, mais quel savoureux morceau ! Rarement roman policier aura été capable de me plonger à ce point dans la tête d’un dingue ou d’un « enquêteur ». On vit tout avec ces personnages, tout. Des émotions fortes, la vie de tous les jours, et des révélations de taille. L’histoire même est juste dingue. Jouant avec des principes déjà traités mille fois (le tueur en série par exemple) mais avec une originalité sans égale. Lecteurs blasés, si vous ne l’avez pas encore lu, foncez ! Certes il faut se farcir parfois les délires opiacés du narrateur, mais passés ces petits moments de flottement il en reste un énorme roman policier, un parcours émotionnel glaçant, et quelques scènes d’anthologie !
Les hommes de pailles de Michael Marshall.
Voilà LE thriller que j’aurais voulu écrire. Quand j’ai rencontré Michael Marshall j’ai commencé par lui dire que j’étais à la fois admiratif et jaloux de son talent ! Je crois qu’il l’a bien pris…
Roman « inlâchable », c’est un thriller qui démarre fort pour ne jamais perdre de rythme jusqu’aux dernières pages. Je serais tenté de dire que c’est le genre de thriller que pourraient écrire Lincoln&Child que j’aime bien, s’ils ajoutaient à leurs intrigues un supplément d’âme, et une écriture un peut moins stéréotypées. Marshall, c’est juste la quintessence du thriller diablement efficace mais qui raconte aussi autre chose qu’une simple histoire policière. Il y a une philosophie derrière ce livre. Et elle fait trembler. Un nectar de thriller en somme.
Le poète de Michael Connelly.
Je ne pouvais pas ne pas mentionner Connelly dans ma liste. C’est tout de même un sacré bon auteur et Le poète c’est un peu le roman policier parfaitement équilibré. Ce qu’il faut de suspense sans trop en faire, ce qu’il faut d’humanité, de psychologie, pour rendre ses personnages vraiment crédibles, un peu de vie quotidienne, un poil d’obsession, du sang, des morts étranges, une enquête parfaitement crédible et une écriture au service de cette assemblage parfaitement huilé. Aucun excès, rien que du bon. Pour moi, Le poète est un grand roman policier.
Mention spéciale à :
Dahlia noir de Ellroy, parce qu’en roman noir c’est un must ! ; L’homme à l’envers de Vargas, parce qu’elle a un style si particulier et agréable qu’on ne peut que le dévorer d’une traite et qu’en plus l’histoire policière est très bonne ; Le château des poisons de Brussolo, car en matière de thriller efficace, difficile de faire mieux ; Un fleuve de ténèbres de Rennie Airth, pour l’ambiance et le côté « Silence des agneaux » en 1910 ; La liste des 7 de Mark Frost, jamais lu un thriller à tendance paranormale aussi bien fait, et pour l’hommage à Sherlock Holmes ; Bone de Chesbro, car c’est juste un magnifique roman policier sur la différence, et pour la balade dans ce New-York parallèle, glauque et sans pitié, des sans abris.
Voilà, c’est dit.
Vous noterez qu’il n’y a pas de titres vraiment récents. Pour deux raisons : tout d’abord je ne lis plus autant de romans policiers qu’auparavant, et ensuite parce qu’avant d’incorporer un roman dans ma « top list of the mega best of the world in the universe » je préfère laisser passer un peu de temps pour m’assurer que l’empreinte laissée sur mes sens par un roman perdure vraiment.
Bien sûr, j’ai probablement oublié un titre ou deux, et je ne manquerai pas de bondir sur mon ordinateur pour venir réparer l’erreur lorsque cela viendra me réveiller en pleine nuit !
En attendant, j’espère que vous y puiserez une ou deux idées de lectures, et maintenant je compte sur vous pour venir me proposer, que dis-je ? nous proposer les uns aux autres, des idées lectures dans le genre policier (pour une littérature plus générale, ce sera pour une prochaine fois !).
Pour cela, un lien vers le forum, où je viendrai jeter un œil curieux à vos propositions !
Votre liste sur le forum.
A bientôt… et bonnes lectures !
Posté par Maxime Chattam
à
14:57
Rétroliens
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