Fin décembre.
Je suis en train de finir l’écriture d’un thriller qui n’est autre que la suite de Léviatemps.
Bien que ce dernier n’appelle pas de suite en apparence, vous serez surpris de découvrir qu’il y en a une, qui continue l’histoire quelques mois plus tard, avec la plupart des personnages de Léviatemps !
Ce diptyque forme un tout, deux enquêtes en miroir, deux solutions au même problème, et quelques manipulations à la clé…
Puisqu’il est presque achevé, ce roman devrait paraître avant l’été 2011, probablement en mai prochain. Plus de précisions prochainement.
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Thursday, 16 December 2010
En ce moment, et bientôt...
Posté par Maxime Chattam
à
11:56
Liens
Voici quelques liens pour continuer votre promenade sur le Web...
Maxime Chattam V.1
Premier site Internet de votre serviteur ! Huit ans de bons et loyaux services, mais il était temps pour moi de passer à une autre forme de présentation. Il reste cependant une vaste source d'informations sur mes premiers romans, en partie grâce à son étrange Labo... Je vous laisse vous y perdre !
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Maxime Chattam V.1
Premier site Internet de votre serviteur ! Huit ans de bons et loyaux services, mais il était temps pour moi de passer à une autre forme de présentation. Il reste cependant une vaste source d'informations sur mes premiers romans, en partie grâce à son étrange Labo... Je vous laisse vous y perdre !
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Monday, 13 December 2010
FAQ !
Voici un florilège des questions qui reviennent le plus souvent… avec leurs réponses bien entendu !
Où est-ce Edgecombe d’où vous signez vos romans ?
À l’origine, Edgecombe c’est le nom de la ville où se situe mon roman « Le 5éme Règne ». C’est une transposition imaginaire de la petite ville où j’ai grandi. J’ai choisi le nom Edgecombe en hommage au personnage de « La ligne verte » de Stephen King, une histoire que j’aime beaucoup.
Depuis, Edgecombe est devenue mon havre d’imaginaire, mon lieu de création.
C’est mon chez moi, mon territoire de jeux.
Et du coup, c’est devenu le nom de ma maison…
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Où est-ce Edgecombe d’où vous signez vos romans ?
À l’origine, Edgecombe c’est le nom de la ville où se situe mon roman « Le 5éme Règne ». C’est une transposition imaginaire de la petite ville où j’ai grandi. J’ai choisi le nom Edgecombe en hommage au personnage de « La ligne verte » de Stephen King, une histoire que j’aime beaucoup.
Depuis, Edgecombe est devenue mon havre d’imaginaire, mon lieu de création.
C’est mon chez moi, mon territoire de jeux.
Et du coup, c’est devenu le nom de ma maison…
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Monday, 6 December 2010
Les prochaines...
Pour celles et ceux qui auront un peu de temps, et l'envie de partager quelques mots autour de la littérature, je serai :
- Le 15 décembre à Lyon. Librairie Decitre de la Part-Dieu, 16h.
- Fin mars 2011 au salon du livre de Bologne, ITALIE.
Et à partir de mai 2011 à nouveau sur les routes de France, Suisse et Belgique.
- Le 15 décembre à Lyon. Librairie Decitre de la Part-Dieu, 16h.
- Fin mars 2011 au salon du livre de Bologne, ITALIE.
Et à partir de mai 2011 à nouveau sur les routes de France, Suisse et Belgique.
Spectacle - Humour.
Voici un artiste qu’il ne faut pas manquer.
Que vous soyez malade, grincheux, pas dans le même pays, enlevé par des extraterrestres ou en plein affrontement avec une horde d’Aliens sur votre console de jeu préférée, cessez maintenant et courez voir cet homme là dans la salle la plus proche.
Il s’agit de Bruno Coppens.
Je n’ai pas souvenir d’avoir autant cogité tout en me pliant en deux de rire. Bruno Coppens vous entraînera dans son univers fait de mots, de belles et habiles trouvailles sémantiques, et il le fera par l’humour.
Ceux qui ont aimé Desproges ou Raymond Devos y trouveront leur bonheur, avec une modernité bienvenue, c’est juste excellent !
http://www.brunocoppens.com/
Que vous soyez malade, grincheux, pas dans le même pays, enlevé par des extraterrestres ou en plein affrontement avec une horde d’Aliens sur votre console de jeu préférée, cessez maintenant et courez voir cet homme là dans la salle la plus proche.
Il s’agit de Bruno Coppens.
Je n’ai pas souvenir d’avoir autant cogité tout en me pliant en deux de rire. Bruno Coppens vous entraînera dans son univers fait de mots, de belles et habiles trouvailles sémantiques, et il le fera par l’humour.
Ceux qui ont aimé Desproges ou Raymond Devos y trouveront leur bonheur, avec une modernité bienvenue, c’est juste excellent !
http://www.brunocoppens.com/
Va falloir s’y remettre !
S’il y a bien un domaine dans lequel je n’avance guère, c’est celui de la lecture. Ils sont loin les 2/3 livres par semaine d’il n’y a pas si longtemps…
Je viens de traverser une période ou la plupart des romans me tombaient des mains après 100 ou 200 pages.
C’est assez déroutant pour un romancier !
Je n’accrochais pas. Tout simplement. Je ne trouvais rien qui me passionnait, la plupart me semblaient fades. J’ai conscience d’avoir été injuste, plus que la qualité réelle de ces romans, c’était probablement mon esprit qui n’était pas à même d’en saisir la justesse. Je lisais beaucoup, des essais, en grande partie pour mes romans, mais aussi par curiosité.
La réalité finissait, en dehors de mon travail, par me passionner plus que la fiction ! Je lisais une bonne biographie historique avec grand plaisir, mais j’étais incapable de finir un roman…
Fort heureusement, et bien que cela ait duré quelques temps, la situation revient progressivement à la normale.
Alors voici les derniers bouquins (romans) qui m’ont fait vibrer…
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Je viens de traverser une période ou la plupart des romans me tombaient des mains après 100 ou 200 pages.
C’est assez déroutant pour un romancier !
Je n’accrochais pas. Tout simplement. Je ne trouvais rien qui me passionnait, la plupart me semblaient fades. J’ai conscience d’avoir été injuste, plus que la qualité réelle de ces romans, c’était probablement mon esprit qui n’était pas à même d’en saisir la justesse. Je lisais beaucoup, des essais, en grande partie pour mes romans, mais aussi par curiosité.
La réalité finissait, en dehors de mon travail, par me passionner plus que la fiction ! Je lisais une bonne biographie historique avec grand plaisir, mais j’étais incapable de finir un roman…
Fort heureusement, et bien que cela ait duré quelques temps, la situation revient progressivement à la normale.
Alors voici les derniers bouquins (romans) qui m’ont fait vibrer…
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Alimentation saine...
Je pense pouvoir dire aujourd’hui que le cinéma m’influence davantage que la littérature. Voici les dernières images que j’ai ingurgitées :
Après avoir (enfin !) terminé la formidable série The Shield, je vais reprendre la non moins réussie (pour l’heure) Battlestar Galactica ! En attendant Maison Close qui est dans le même esprit qu’un certain Léviatemps…
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Après avoir (enfin !) terminé la formidable série The Shield, je vais reprendre la non moins réussie (pour l’heure) Battlestar Galactica ! En attendant Maison Close qui est dans le même esprit qu’un certain Léviatemps…
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Derniers coups de cœur musicaux…
Entre deux bandes originales de films, j’écoute ces derniers temps :
- «The Constant» de I Blame Coco.
Album génial. Ambiances pops matinées de sons un poil électro, c’est LE disque que j’écoute le plus en ce moment, avec quelques titres impossibles à se sortir de la tête comme «Self machine », « Quicker » ou le génial « Caesar ». Un album comme une cure de jouvence.
- « The Big machine » de Emilie Simon.
J’aimais déjà bien ce qu’elle faisait avant, mais cette fois la jeune française a frappé fort. Sorte de conte éthéré, à la Tim Burton, cet album est une fresque musicale sublime. Il y a du Kate Bush, du Tori Amos là-dedans, la griffe Simon en plus. C’est beau, c’est un voyage de sons, et ça transporte !
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- «The Constant» de I Blame Coco.
Album génial. Ambiances pops matinées de sons un poil électro, c’est LE disque que j’écoute le plus en ce moment, avec quelques titres impossibles à se sortir de la tête comme «Self machine », « Quicker » ou le génial « Caesar ». Un album comme une cure de jouvence.
- « The Big machine » de Emilie Simon.
J’aimais déjà bien ce qu’elle faisait avant, mais cette fois la jeune française a frappé fort. Sorte de conte éthéré, à la Tim Burton, cet album est une fresque musicale sublime. Il y a du Kate Bush, du Tori Amos là-dedans, la griffe Simon en plus. C’est beau, c’est un voyage de sons, et ça transporte !
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De la lecture...
Bibliographie de Maxime Chattam.
Vous trouverez ici la liste complète de mes écrits, d'abord dans l'ordre chronologique de parution, puis, plus bas, regroupés par cycle, série, etc…
Romans :
- L’Ame du Mal (2002)
Michel Lafon & Pocket.
- Le 5éme Règne (2003)
Michel Lafon & Pocket.
- In Tenebris (2003)
Michel Lafon & Pocket.
- Maléfices (2004)
Michel Lafon & Pocket.
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Vous trouverez ici la liste complète de mes écrits, d'abord dans l'ordre chronologique de parution, puis, plus bas, regroupés par cycle, série, etc…
Romans :
- L’Ame du Mal (2002)
Michel Lafon & Pocket.
- Le 5éme Règne (2003)
Michel Lafon & Pocket.
- In Tenebris (2003)
Michel Lafon & Pocket.
- Maléfices (2004)
Michel Lafon & Pocket.
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To write or not to write...
Je suis né en 1976, l’année où Agatha Christie nous a quittés.
Enfant, je m’interrogeais sur l’existence de la réincarnation, j’épluchais les dictionnaires pour voir quelles célébrités étaient mortes mon année de naissance, des fois que…
À devoir se réincarner, autant ne pas choisir les plus mauvais !
Il n’y avait que la célèbre romancière anglaise que je connaissais (Howard Hugues ou Fritz Lang n’avaient, pour l’heure, aucune importance à mes yeux). J’avais lu les « Dix petits nègres » (l’ouvrant la première fois avec un dégoût certain pour ce récit que je croyais être un tantinet raciste à cause du titre…). Envisager être la réincarnation d’Agatha Christie ne m’enchantait guère. J’avais espéré quelques noms plus célèbres, plus épiques, peut-être un Tom Sawyer, ou un Robin des Bois, éventuellement Albator ou même Casimir auraient pu faire l’affaire.
Mais non, il fallait que ce soit Agatha Christie.
À cette époque, cela m’a semblé bien triste.
Maintenant que mon regard sur la Reine du suspense a changé, je ne crois plus en la réincarnation.
C’est bien dommage…
Tout ça pour dire : 1976.
J’ai donc grandi dans les années 80, avec la chanson « Russian » de Sting, et le père d’un ami qui se plaisait à nous expliquer comme la paix dans le monde était virtuelle, et comme nous risquions à tout moment de nous prendre une bombe nucléaire sur le nez.
Pas rassurant tout ça… Probablement la raison pour laquelle j’ai de suite adoré les films de monstres. À devoir mourir jeune, autant que ce soit à lutter contre des créatures infernales avec les copains et des jolies filles plutôt que seul sous les rayons radioactifs d’une lâche bombe tombée sans prévenir.
Mes meilleurs souvenirs de préadolescent c’est la télé dans ma chambre.
Je la dois à des parents ouverts à la modernité je suppose. Tout était dans la confiance, je pouvais la regarder quand je voulais, à condition de ne pas abuser…
Je la regardais donc le soir, une fois qu’on m’avait ordonné d’aller me coucher.
« La dernière séance » était mon émission préférée. Eddy Mitchell, un jour si vous lisez ces lignes, soyez béni et sanctifié pour m’avoir ouvert les yeux sur le monde formidable du cinéma.
D’ailleurs, à l’été 2010, j’étais dans une boutique lorsque j’ai réalisé que le type devant moi avec qui parlait l’équipe du magasin était le Grand Eddy himself ! Pendant cinq minutes j’ai réfléchi à comment l’aborder pour le remercier, me présenter, lui dire que j’étais devenu romancier en partie grâce à sa « dernière séance » - émission comme chanson d’ailleurs. Puis au moment d’agir, je l’ai regardé partir comme un môme dévisage son idole, incapable d’ouvrir la bouche. A quoi bon l’embêter avec cela ?
Le cinéma donc. Première source d’inspiration.
Les westerns, les films fantastiques et science-fiction des années 50-60, les polars noirs, bref la vie, la vraie. Ou presque.
En tout cas celle qui me plaisait bien plus que l’autre, celle de l’école, des devoirs interminables, des profs acariâtres (pas tous !), la vie des déceptions en somme. Celle où la moindre aventure ne débutait jamais, ou l’action était toujours dramatique, ou la bonne réplique ne venait jamais au bon moment…
Et donc, pour combler cette déception croissante, je me suis mis à écrire.
Le résultat, quelques années plus tard, vous pouvez le trouver dans la rubrique « bibliographie », et manifestement je continue à en garnir les étagères…
Écrire pour quoi, pour qui ?
Pour moi, égoïstement, dans un premier temps. Pour me raconter l’histoire qui me fait frissonner le plus, qui m’apporte le plus d’émotions, et qui m’interpelle. Puis pour l’autre.
Pour vous.
À chaque fois que je me relis, je cesse d’être dans le plaisir personnel, mais j’envisage le lecteur. Je m’interroge sur sa perception de ma phrase. Sera-t-il passionné comme moi ? Vais-je le secouer comme cette histoire m’a étourdi ?
Écrire pour se sentir moins seul aussi. La lecture c’est un moyen de s’isoler tout en étant plus proche mentalement que nous ne le serons jamais. Lire c’est conjuguer nos solitudes mitoyennes.
C’est le paradoxe de la littérature. S’isoler cérébralement du reste du monde pour écrire ou lire, afin d’être moins seul dans sa tête. Je trouve cela joli. Une faiblesse digne. Le juste équilibre d’une schizophrénie maîtrisée, utile pour affronter l’existence.
Et en cela, je ne vous cache pas que le succès d’un livre rassure…
J’écris pour me divertir, pour conjurer la solitude, mais plus encore, pour vivre. Pour croire.
C’est ma religion à moi.
Car l’homme sans spiritualité est une enveloppe vide. J’ai choisi un Dieu que je manipule à loisir, celui des mots. L’imagination est mon église, mon temple. Mes cahiers de notes mes autels.
Buvez mon encre, mangez mes pages, ceci est mon corps.
Ceci est ma vie.
…
D’accord, ça va trop loin. Soyons plus réaliste : je pense l’écriture comme un but.
Pour mieux comprendre les hommes. La société.
Et pourquoi écrire des histoires aussi noires parfois ? Parce que notre civilisation s’est bâtie tout autant sur ce qui était conscient que ce qui était inconscient. Notre part d’ombre a influencé grandement notre trajectoire actuelle.
Écrire des histoires sombres, c’est explorer l’ombre en chacun de nous.
C’est mieux nous comprendre.
Mieux comprendre cette société et ses déviances. Plonger dans les fondations qu’on oublie, regarder et explorer ce qui est sous la structure, d’un homme, d’un comportement, d’une ville, d’une histoire, d’une société, de l’Histoire.
J’écris pour me rassurer, pour explorer, pour comprendre.
Et pour cela, il m’arrive d’aller puiser là où nous n’allons pas naturellement.
Dans notre part d’ombre la plus profonde. Les « abysses » de Nietzsche.
C’est ma psychothérapie à moi.
Et manifestement, compte tenu du succès des livres de ce genre, la vôtre également.
Bienvenue sur le divan…
Maxime Chattam.
Pour plus de détails sur la biographie de Maxime Chattam :
http://www.maximechattam.com/fr/auteur.php?page=bio
Enfant, je m’interrogeais sur l’existence de la réincarnation, j’épluchais les dictionnaires pour voir quelles célébrités étaient mortes mon année de naissance, des fois que…
À devoir se réincarner, autant ne pas choisir les plus mauvais !
Il n’y avait que la célèbre romancière anglaise que je connaissais (Howard Hugues ou Fritz Lang n’avaient, pour l’heure, aucune importance à mes yeux). J’avais lu les « Dix petits nègres » (l’ouvrant la première fois avec un dégoût certain pour ce récit que je croyais être un tantinet raciste à cause du titre…). Envisager être la réincarnation d’Agatha Christie ne m’enchantait guère. J’avais espéré quelques noms plus célèbres, plus épiques, peut-être un Tom Sawyer, ou un Robin des Bois, éventuellement Albator ou même Casimir auraient pu faire l’affaire.
Mais non, il fallait que ce soit Agatha Christie.
À cette époque, cela m’a semblé bien triste.
Maintenant que mon regard sur la Reine du suspense a changé, je ne crois plus en la réincarnation.
C’est bien dommage…
Tout ça pour dire : 1976.
J’ai donc grandi dans les années 80, avec la chanson « Russian » de Sting, et le père d’un ami qui se plaisait à nous expliquer comme la paix dans le monde était virtuelle, et comme nous risquions à tout moment de nous prendre une bombe nucléaire sur le nez.
Pas rassurant tout ça… Probablement la raison pour laquelle j’ai de suite adoré les films de monstres. À devoir mourir jeune, autant que ce soit à lutter contre des créatures infernales avec les copains et des jolies filles plutôt que seul sous les rayons radioactifs d’une lâche bombe tombée sans prévenir.
Mes meilleurs souvenirs de préadolescent c’est la télé dans ma chambre.
Je la dois à des parents ouverts à la modernité je suppose. Tout était dans la confiance, je pouvais la regarder quand je voulais, à condition de ne pas abuser…
Je la regardais donc le soir, une fois qu’on m’avait ordonné d’aller me coucher.
« La dernière séance » était mon émission préférée. Eddy Mitchell, un jour si vous lisez ces lignes, soyez béni et sanctifié pour m’avoir ouvert les yeux sur le monde formidable du cinéma.
D’ailleurs, à l’été 2010, j’étais dans une boutique lorsque j’ai réalisé que le type devant moi avec qui parlait l’équipe du magasin était le Grand Eddy himself ! Pendant cinq minutes j’ai réfléchi à comment l’aborder pour le remercier, me présenter, lui dire que j’étais devenu romancier en partie grâce à sa « dernière séance » - émission comme chanson d’ailleurs. Puis au moment d’agir, je l’ai regardé partir comme un môme dévisage son idole, incapable d’ouvrir la bouche. A quoi bon l’embêter avec cela ?
Le cinéma donc. Première source d’inspiration.
Les westerns, les films fantastiques et science-fiction des années 50-60, les polars noirs, bref la vie, la vraie. Ou presque.
En tout cas celle qui me plaisait bien plus que l’autre, celle de l’école, des devoirs interminables, des profs acariâtres (pas tous !), la vie des déceptions en somme. Celle où la moindre aventure ne débutait jamais, ou l’action était toujours dramatique, ou la bonne réplique ne venait jamais au bon moment…
Et donc, pour combler cette déception croissante, je me suis mis à écrire.
Le résultat, quelques années plus tard, vous pouvez le trouver dans la rubrique « bibliographie », et manifestement je continue à en garnir les étagères…
Écrire pour quoi, pour qui ?
Pour moi, égoïstement, dans un premier temps. Pour me raconter l’histoire qui me fait frissonner le plus, qui m’apporte le plus d’émotions, et qui m’interpelle. Puis pour l’autre.
Pour vous.
À chaque fois que je me relis, je cesse d’être dans le plaisir personnel, mais j’envisage le lecteur. Je m’interroge sur sa perception de ma phrase. Sera-t-il passionné comme moi ? Vais-je le secouer comme cette histoire m’a étourdi ?
Écrire pour se sentir moins seul aussi. La lecture c’est un moyen de s’isoler tout en étant plus proche mentalement que nous ne le serons jamais. Lire c’est conjuguer nos solitudes mitoyennes.
C’est le paradoxe de la littérature. S’isoler cérébralement du reste du monde pour écrire ou lire, afin d’être moins seul dans sa tête. Je trouve cela joli. Une faiblesse digne. Le juste équilibre d’une schizophrénie maîtrisée, utile pour affronter l’existence.
Et en cela, je ne vous cache pas que le succès d’un livre rassure…
J’écris pour me divertir, pour conjurer la solitude, mais plus encore, pour vivre. Pour croire.
C’est ma religion à moi.
Car l’homme sans spiritualité est une enveloppe vide. J’ai choisi un Dieu que je manipule à loisir, celui des mots. L’imagination est mon église, mon temple. Mes cahiers de notes mes autels.
Buvez mon encre, mangez mes pages, ceci est mon corps.
Ceci est ma vie.
…
D’accord, ça va trop loin. Soyons plus réaliste : je pense l’écriture comme un but.
Pour mieux comprendre les hommes. La société.
Et pourquoi écrire des histoires aussi noires parfois ? Parce que notre civilisation s’est bâtie tout autant sur ce qui était conscient que ce qui était inconscient. Notre part d’ombre a influencé grandement notre trajectoire actuelle.
Écrire des histoires sombres, c’est explorer l’ombre en chacun de nous.
C’est mieux nous comprendre.
Mieux comprendre cette société et ses déviances. Plonger dans les fondations qu’on oublie, regarder et explorer ce qui est sous la structure, d’un homme, d’un comportement, d’une ville, d’une histoire, d’une société, de l’Histoire.
J’écris pour me rassurer, pour explorer, pour comprendre.
Et pour cela, il m’arrive d’aller puiser là où nous n’allons pas naturellement.
Dans notre part d’ombre la plus profonde. Les « abysses » de Nietzsche.
C’est ma psychothérapie à moi.
Et manifestement, compte tenu du succès des livres de ce genre, la vôtre également.
Bienvenue sur le divan…
Maxime Chattam.
Pour plus de détails sur la biographie de Maxime Chattam :
http://www.maximechattam.com/fr/auteur.php?page=bio
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